Le test de dépistage (1)

Victoria et Antoine se rencontrent à 8 h 30 le lundi matin avant de reprendre les cours.

Antoine : Salut Victoria, ça fait longtemps que je ne t'avais pas vue.

Victoria : Oui, j'ai été malade pendant une semaine, j'ai eu un virus assez rare. J'ai commencé à tousser, puis je me suis faite dépister avec un test qui s'est avéré positif. Donc pas de lycée pendant une semaine…

Antoine : Ah mince… Mais ça va mieux ?

Victoria : Oui, oui, et puis ça m'a permis de beaucoup me renseigner sur le sujet.

Antoine : Comment ça ?

Victoria : Ben, l'infirmière qui m'a dépistée a parlé de sensibilité et de spécificité du test avec mes parents, je ne connaissais pas ces mots. 

Antoine : J'avoue, c'est quoi ces termes ?

Victoria : Alors je lui ai posé plein de questions et je peux t'expliquer maintenant. La sensibilité d'un test est sa capacité à détecter les personnes réellement malades. En gros, la fréquence des tests positifs, parmi toutes les personnes qui ont la maladie. Alors que la spécificité d'un test est sa capacité à détecter les personnes saines, c’est-à-dire à donner un résultat négatif quand la personne n’est pas malade. En gros, la fréquence des tests négatifs, parmi toutes les personnes saines.

Antoine : Ok… Mais ça sert à quoi ?

Victoria : Ben, sur le papier, un test avec ces deux caractéristiques élevées, genre \(99~\%\), est un très bon test. Mais c'est là où l'infirmière m'a aussi expliqué qu'il ne faut pas s'arrêter à ce premier constat et que cela dépendait de la maladie à dépister.

Antoine : Attends, attends, tu m'as perdu là. Je croyais qu'il était très efficace. 

Question Pourquoi une sensibilité et une spécificité d'un test à \(99~\%\) pourraient ne pas suffire pour se faire une idée sur sa fiabilité ?